Beaucoup d’entreprises croient encore à un paradoxe entre cloud et sécurité, soit la sécurité des données et l’hébergement externalisé dans le cloud. Dans le cadre des journées Jalix Business Day, Erwan Maury, Beijaflore, Sonia Dendani, OOdrive et Julien Leroy, Arrow, présentent leurs points de vue pour répondre aux interrogations liées aux nouveaux modes d’usages, toujours plus nomades.
Immergées dans un monde presque totalement informatisé et inondé de données, les entreprises, dans la construction d’un système d’information performant, doivent aujourd’hui relever deux défis majeurs et liés : celui de la sauvegarde et celui de la sécurité.
Si beaucoup estiment être globalement bien protégées contre les nouveaux risques apparus, les constats des spécialistes demeurent : peu nombreuses sont les organisations qui ont mis en place les bonnes pratiques et qui ont su profiter des possibilités offertes par le cloud pour satisfaire les différentes exigences.
Avec les quantités astronomiques de données qui circulent aujourd’hui, les entreprises, quelles que soient leurs tailles, élaborent leurs stratégie en s’appuyant
sur les solutions disponibles et mettent en oeuvre les plus adaptées à leur politique et à leurs contraintes. De manière générale, les entreprises françaises s’avèrent
plutôt frileuses face aux projets d’externalisation intégrale de leurs systèmes d’information, contrairement à d’autres pays de l’Europe ou la technique est beaucoup plus répandue. Le IaaS (Infrastructure As A Service) a pourtant de quoi se défendre avec de sérieux arguments. Par crainte de délaisser certains leviers
stratégiques et de confier une part critique de leur développement à des prestataires externes, les solutions présentant des compromis dans la responsabilité de
gestion du SI ont généralement le vent en poupe : PaaS (Platform As A Service) ou SaaS (Solution As A Service). Partenaire de longue date, Sonia Dendani, intervenante de chez Oodrive nous éclaire sur les approches actuelles faites pour répondre au mieux à une demande en évolution constante, mais qui demeure empreinte d’une certaine méfiance. Elle estime qu’il y a deux ambitions qu’il faut désormais combiner : proposer des solutions collaboratives, qui encouragent le partage d’informations mais avec de véritables leviers de protection et sécurité des données. « Nous sommes aujourd’hui sur une problématique de confiance. Les entreprises sont soucieuses de savoir précisément où se trouvent leurs données, si elles sont suffisamment protégées, insiste t-elle. Chez Oodrive, nous plaçons cette confiance au centre, par le biais de nos différentes certifications, ce qui nous permet de nouer de vraies relations avec les partenaires et les clients. »
Symbole de cette difficulté suffisante, la liste des retardataires demeure longue en matière d’adoption du cloud, alors que les entreprises
déploient des efforts pour améliorer les usages et développer des solutions adaptées au contexte concurrentiel. Une frilosité toute française ? Pour Julien Leroy, responsable avant-vente au sein de Arrow, cette problématique touche particulièrement les sociétés de l’hexagone. « Cette hostilité face au cloud
vient de la crainte des entreprises de ne plus pouvoir maîtriser le système d’information car il n’est plus « juste à coté » mais également car beaucoup contournaient
les systèmes de sécurité pour pouvoir exploiter les infrastructures à distance ».